affronter ses resistances, dépasser ses résistances, Blandine Ladouceur

25 Juil 2024 | Conflits intrapsychiques

Pourquoi nos résistances sont-elles si mal aimées ?

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Je vais recadrer ma question :

Pourquoi J’AI autant de mal à accepter mes résistances ?

Que j’en fais tout un fromage ?

Au point que cela me rend prête à sortir la hache de guerre dès que tout ne se passe pas comme prévu ?

Résistances = poil à gratter

Tiens, j’ai écris « mal aimées » puis « accepter »…

Ce qui m’interpelle, là, tout de suite, c’est que pour moi, il semble que aimer = accepter.

Accepter que ce soit là, en lieu et place de ce que j’aurais aimé voir.

Ça veut dire que j’accepte ce poil à gratter dans mon costume de Wonder Woman, qui m’empêche de le garder trop longtemps.

J’ai un petit sourire qui naît au coin de mes lèvres à cette évocation.

Un rappel à ma condition de « moldu »

Donc, si je me lis bien, mes résistances, c’est-à-dire tous ces moments où ça ne se passe pas comme je veux, que je gaffe, que je m’embrouille, que j’ai des comportements stupides ou pas du tout adaptés… sont des empêcheurs de me la péter en rond.

Eh oui ! Si j’ai sans arrêt ce costume de super héroïne sur le dos, être rappelée (trop ?) souvent à ma condition d’humble mortelle, je peux comprendre que c’est pas le rêve de ma vie.

A nouveau, je me vois sourire à cette évocation.

Mes résistances m’empêchent de « me la péter » trop longtemps.

Un retour à la réalité abrupt

J’ai envie de chercher un peu plus loin que ça, alors je prends le temps de calmer ma respiration et me centrer.

Ce qui me vient en premier, c’est que lorsque les résistances apparaissent, elles m’empêchent de suivre le plan parfait que j’ai conçu dans ma tête. Elles m’obligent à bricoler un plan de secours, à utiliser le système D (ou Z !), moi qui me voyait en grande architecte visionnaire.

Ouch ! Dans mon estime, je viens de me prendre un descendeur* social monumental !

*contraire d’ascenseur social, non ?

Mon refus de mes résistances : un symtôme de mon refus du réel ?

Ah…

ça me rend pensive d’écrire cela…

Au final, ça veut dire que j’ai envie de vivre dans un monde « en théorie », où tout est parfait, mais que le monde réel, avec ses aspérités et sa vérité du moment pas toujours confortable ne m’intéresse pas.

Meh…

(locution anglophone qui symbolise un haussement d’épaule, mais aussi de l’agacement)

J’aime pas vraiment découvrir qu’au final, je fais ma précieuse qui veut vivre dans un monde de bisounours où tout se passe selon ses caprices (oui, ce mot est pas mal plus corrosif que « souhaits »).

 

Ce constat me laisse pensive.

Je prends quelques minutes pour le laisser descendre en moi en respirant lentement.

La « vraie Blandine » ne m’intéresse pas

J’ai les larmes qui me montent aux yeux.

Je trouve ça difficile de voir émerger qu’en fait, dans mon quotidien, je n’ai pas envie d’être au contact de la vraie Blandine, celle qui n’est pas Wonder Woman.

Celle, courageuse, qui fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a, de son mieux, même si ce n’est pas toujours suffisant.

Celle qui se débat avec sa réalité pour tenter d’en faire quelque chose de beau.

Cette Blandine qui essaie de garder le cœur ouvert, la tête hors de l’eau, avec assez d’énergie pour faire ce qui lui tient à cœur.

Me regarder avec d’autres yeux

Quand je me regarde avec ces yeux-là, soudain, je me trouve attendrissante. J’ai un élan de compassion pour moi, au lieu du dédain et du mépris que je peux ressentir à mon encontre parfois, face à certaines (ré)actions dont je ne suis pas fière.

 

L’image qui me vient à l’instant, c’est celle d’une déesse de l’Olympe qui se prend soudain d’affection pour « la ménagère de moins de 50 ans » que je suis (ark ! cette expression, je la trouve terrible !). Et qui descend de son nuage pour venir apporter de l’aide à cette humaine à laquelle elle se sent liée.

Créer une nouvelle alliance

La déesse de l’Olympe a enfin l’humilité de la prendre par la main pour la soutenir dans son chemin de vie un peu (ou beaucoup !) chaotique.

 

Je suis émue.

Mes yeux brillent de larmes contenues.

Comment ne plus être en résistance face à nos résistances ?

Et si j’acceptais de faire ça, moi aussi ?

Soutenir avec compassion l’humble humaine que je suis, quand je trébuche depuis mon piédestal-de-déesse-licorne-parfaite ?

L’alliance ainsi créée est à toute épreuve, et peut faire passer plus facilement même les moments les plus sombres.

Si tu as envie te prendre par la main avec compassion et humour pour tes peurs, traumas et conflits intérieur que tu vis, je suis là.

s aimer malgre les peurs ; affronter ses peurs ; Blandine Ladouceur