Le développement personnel fait augmenter la culpabilité
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Sans que j’y prenne garde, le développement personnel a fait grandir ma culpabilité pendant plusieurs années.
Avant que je tombe dans cette grande marmite-là, je ne suis pas consciente de grand-chose en ce qui concerne mes motivations à poser telle ou telle action, ou encore mon fonctionnement intérieur.
Je fais « avec ce que j’ai ».
Certaines choses sont possibles, d’autres non.
Tant pis.
Tant mieux.
Puis, soudain, début 2015, je tombe dans la marmite du développement personnel.
Une percée de courte durée
Là, tout s’éclaire : l’avenir, qui me paraissait assez sombre et bouché, s’ouvre soudain en 1000 possibilités, à coups de « quand on veut, on peut » et de découvertes du fonctionnement de ma psychologie.
C’est une révélation.
Sauf que c’est un peu comme à un examen : les premiers points sont les plus faciles à gagner (les premières victoires sur nos limitations), mais après il faut bosser plus fort pour obtenir les suivants.
Me concernant, je suis assez vite arrivée à un plateau.
Il faut dire que je n’y suis pas allée de main morte, j’ai mis toutes mes énergies dans la bataille, en espérant me conquérir rapidement un espace de tranquillité où je pourrais enfin vivre ma vie rêvée en paix (ce qui veut dire sans les cons et les rabat-joie).
A tel point que j’ai frisé le burn-out en 2016, tellement je tentais de tout faire tenir dans ma vie : mon ancienne vie avec la maîtrise en océanographie que j’hésitais à lâcher de peur de me faire expulser du Canada vers la France (retour à la case départ) et ma nouvelle vie à base de blog en développement personnel et tentative de croissance personnelle express.
Ce que ces 2 années m’ont appris :
1/ Apprendre des choses passionnantes sur le fonctionnement humain ne veut pas forcément savoir dire quoi faire avec dans ma propre vie
2/ Savoir l’origine d’un problème ne signifie pas que je sais quoi faire pour en sortir
3/ Si un problème me résiste, c’est qu’il me manque des niveaux de compréhension
Ces 3 éléments, quand je les prends en compte, me permettent de ne pas laisser mes actions en développement personnel augmenter ma culpabilité, car elles me permettent de relativiser ce que je vis.
Le développement personnel donne une fausse impression de maîtrise
Ce qui s’est passé pour moi dans le développement personnel, c’est que j’ai eu l’impression de comprendre beaucoup de choses, mais ce n’est pas forcément pour ça que les choses ont bougé comme je le voulais dans ma vie.
D’où une culpabilité grandissante.
Comment ça, je « comprends » ce qui me bloque, mais je n’arrive pas à faire autrement ?!
Non seulement, c’est frustrant, mais je me remets aussi en question sur ma volonté (ou son absence, plutôt), ma persévérance, ma motivation… donc au final ma propre valeur.
Ne suis-je pas stupide d’avoir compris le problème mais ne pas savoir en sortir ?
C’est là que je comprends que le développement personnel, au lieu d’avoir fait baisser ma culpabilité, l’a fait grandir. Notamment parce qu’il m’a donné une fausse impression de maîtrise.
L’origine de la culpabilité
De par mon expérience de cette impasse maintes fois visitée, j’ai retenu 2 points importants à l’origine de cette culpabilité :
1/ Je n’ai compris qu’une partie de l’origine du problème, d’où mon impossibilité à trouver une issue satisfaisante. Il me manque des éléments pour aller chercher les outils adéquats et mettre en place une stratégie efficace.
2/ Je confonds « savoir » et « comprendre ».
Savoir, ça se passe uniquement dans la tête. J’ai un « eurêka » sur l’origine de ce qui me perturbe. Et je crois que ça fait tout. En fait, non. Loin de là.
Comprendre, c’est littéralement « prendre avec », donc l’intégrer en moi. Intégrer cette connaissance en moi, dans mon corps et mes cellules, pour que le changement vienne du centre de mon être, et pas juste de ma tête qui veut diriger ma vie autrement.
Si ma tête pointe une direction, mais que tout mon corps et sa physiologie pédale dans l’autre sens, autant dire que c’est évident que j’irais à reculons !
Ma conclusion
Le développement personnel ne s’adresse donc qu’aux couches extérieures de qui nous sommes. Celles qui peuvent être mise en marche par le savoir et un peu (beaucoup) de volonté.
Mais dès que l’origine est plus profonde, plus enracinée, plus ancienne, bien souvent nous nous heurtons à un mur et la culpabilité grandit, car nous n’avons pas conscience de la profondeur de ce que nous voulons déraciner (et des traumatismes plus ou moins conscients associés).
C’est, la plupart du temps, un travail plus en profondeur qui est nécessaire, de préférence accompagnée, qui va concerner le déploiement personnel, c’est-à-dire nous redonner notre pleine capacité d’épanouissement, qui a été endommagée par certains événements de notre vie, ou même d’événements venant de nos ancêtres.
Que faire si tu ressens de la culpabilité ?
Eloigne la culpabilité stp. Ce n’est pas de ta faute, cela veut simplement dire qu’il te manque des pièces au puzzle.
Il est alors beaucoup plus efficace d’être bienveillante et patiente pour le chemin qu’il reste à parcourir avant la libération des nœuds qui t’habitent encore.
La culpabilité ne fait que te crisper autour de l’enjeu, alors que tu as justement besoin de toute ta souplesse mentale pour faire face à cette problématique de la manière la plus douce possible pour toi.
Je te souhaite beaucoup de douceur sur ton chemin, c’est surtout de ça dont tu as besoin (plus que de volonté, au final).
Si tu as besoin d’un coup de pouce sur ce chemin, réserve une séance ici.