
Je ne m’aime pas, malgré tout ce que je prétends.
Je parle de confiance en soi, d’estime de soi, d’amour de soi, de s’amener de la douceur…
Mais en réalité, quand je regarde bien, j’en suis toujours au même point qu’en 2016 vis-à-vis de certaines parties de moi. Pourtant on est 8 ans plus tard…
Etre une guerrière, au début, pour moi, c’était positif
Je me vois soudain avec une force que je n’ai jamais ressentie, ou si peu.
Je relève des défis, je m’affirme, j’envoie chier les cons #Jouissif … bref, je me fais respecter.
Cela redore mon estime de moi-même pour toutes les fois où je me suis laissé marcher sur les pieds et imposer des choses qui n’auraient pas dû exister. #NonMais
En un mot, je me sens puissante.
Pourtant, je suis une guerrière aux pieds d’argile.
Mais… car il y a un « mais »
A chaque fois que je me sens impuissante, c’est la panique.
Je suis dans tous mes états à l’idée de retomber dans l’état de victime ou de soumission que j’ai connu avant d’empoigner le glaive et le bouclier.
Je me mets à me détester de ressentir cette faiblesse, d’être faible.
Le voici le revers de la médaille : si pour m’aimer je dois me voir comme une femme forte, dès que j’ai l’impression (réelle ou injustifiée) d’être faible, c’est la haine de moi qui (re)prend le dessus.
La haine de moi qui me pousse à me traiter de tous les noms, à me « mettre des coups de pieds aux fesses » pour dépasser cet état, à me culpabiliser et avoir honte de fléchir le genou.
Donc à tenter de mobiliser une grande quantité d’énergie pour me sortir de cet état… jusqu’à ce que je n’ai plus l’énergie de le faire. Plus l’énergie de me battre… contre moi-même.
Si je m’aime juste quand je suis forte, sans peurs, c’est que je ne m’aime pas
Sinon, ce serait comme dire que j’aime mon fiancé uniquement quand il est beau et bien peigné.
ça ne s’appelle pas de l’amour, ça s’appelle une gratification égotique (je grince un peu des dents à écrire ça, ma tête rentre dans mes épaules pour accuser le coup).
Je prends un temps d’arrêt pour mesurer ce qu’implique tout ce que je viens de dire… et je me sens mal.
Pas coupable, non.
« Juste » mal de voir combien l’étendue de mon non-amour envers moi est grande…
Je me demande même si elle n’est pas plus grande que l’étendue de ce pourquoi je suis fière.
Oups… le constat n’est pas agréable.
Mais alors, ça veut dire quoi « m’aimer » ?
Ce qui monte spontanément : rester avec moi, le moi au présent qui galère, quand j’ai envie de me quitter pour voler en pensées vers ce moi idéal dont je nourris mes fantasmes. Ce qui veut dire arrêter de me fuir quand ça devient inconfortable d’être moi, juste moi, et pas l’image victorieuse que j’aimerais incarner.
Ensuite, et j’ai les larmes qui me montent aux yeux en écrivant cela, me prendre dans mes bras (au propre comme au figuré) pour me donner toute la tendresse, l’amour et la compassion dont a besoin ce petit humain que j’incarne et qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il a, même si ça paraît insuffisant sur le moment.
Enfin, rester avec moi le temps qu’il faut pour m’apaiser suffisamment, jusqu’à ce que je n’ai plus envie d’être ailleurs que d’être moi. Un moi certes tout tremblant, très vulnérable, mais un peu plus calme.
Oui, rester avec mon moi tout piteux le temps qu’il faut pour qu’il retrouve la paix, c’est ça l’amour en fait.
M’aimer ici et maintenant, dans la joie comme dans le chaos. #TropBien
En 2016, j’en étais incapable.
Aujourd’hui, en 2024, j’y arrive 3 à 4 fois sur 5 en moyenne.
Et c’est un progrès que je célèbre.
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